dimanche 9 octobre 2016

Back-Wallingford (suite) : études et discrétion




Note. Contrairement à ce que j'ai lu à certains endroits, je ne suis pas géologue, sinon amateur. Nuance importante. C'est bien indiqué dans mon blogue (colonne de droite).

Billets précédents sur le même sujet

Études sur la mine Back-Wallingford (téléchargeables)

https://www.facebook.com/groups/1131109223649483/files/
Source : Les amis de la mine Back-Wallingford
https://www.facebook.com/groups/1131109223649483/

Les études sur la mine de feldspath Back-Wallingford ne manquent pas. Tout a déjà été mesuré, soupesé, quantifié et budgété. Le plus ironique est que ces études ont été commandées par les instances qui veulent maintenant la dynamiter... En effet, au cours des dernières années, la MRC de Papineau, par l'entremise du CLD Papineau, a commandité plusieurs études qui arrivent toutes à la conclusion de l'opportunité et de la nécessité de préserver la mine Back-Wallingford et de l'excellente initiative que serait sa mise en valeur. Détruire la mine Back-Wallingford, c'est détruire un irremplaçable vestige de l'histoire minière de la région, c'est détruire une cathédrale souterraine. (Voir billets précédents.)

Depuis son abandon en 1972 et son ennoyage, la mine est devenue un lieu privilégié par les amateurs de plongée sous-marine. La vaste et profonde galerie artificielle qui s'enfonce jusqu'à 240 m sous terre, les immenses piliers de pegmatite claire, les jeux de la lumière passant par les ouvertures de la voûte, l'endroit valait le déplacement et, même sans l'intention d'y faire trempette, le coup d’œil. Plongées et visites au sec se faisaient dans l'illégalité la plus parfaite, il faut bien l'avouer
.)

L'engouement récent pour la mine risque d'aggraver sa situation. On parle de la détruire parce ce qu'elle attire plus de gens que peuvent en accueillir les chemins des collines et l'absence d'aménagement pour les déchets de toutes sortes que génèrent les humains lorsqu'ils se présentent en masse. Pas de parking, pas de poubelles, pas de toilettes, mais un voisinage exaspéré ! Beaucoup de visiteurs ont une conduite qui s'apparente au vandalisme.

De plus, la mine est fermée et interdite au public. Si vous y êtes, vous n'êtes pas sensé y être...

La mine se portait mieux quand elle n'était connue que d'un cercle limité de gens. Les sites naturels (ou rendus à la nature) supportent mal la célébrité, l'affluence des visiteurs, bien intentionnés ou non, les met en péril davantage que l'anonymat ou l'indifférence.

Publiciser son existence l'a mise en péril ; maintenant, pour la sauver, faut la faire connaître encore plus, ce qui risque d'augmenter encore le nombre de visiteurs. Situation paradoxale !

Aimez la mine Back, mais de loin. N'allez pas la voir, vos visites sauvages la mettent en danger.

Si on détruit la mine, on n'en reviendra pas dans l'avenir d'avoir commis un acte aussi insensé (pour demeurer poli).

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