samedi 10 janvier 2015

Décompte des blocs de grès dans l'Île-de-Hull


Bloc d'un grès de Nepean rouillé près d'un bloc de calcaire gris, parc du Sentier de l'Ile, Gatineau, Québec). Photo 3 janv. 2015.


Résumé

Présence à première vue inexplicable de blocs de grès de Nepean dans le till glaciaire de l'Île-de-Hull, à Gatineau (Québec)
Localisation
Île-de-Hull, Gatineau (Québec)
45.433805, -75.717106
Autre billets consacrés au même sujet
19 nov. 2014, «Les chemins des erratiques»
8 nov. 2014, «Question aux pierres qui roulent»
15 juin 2014, «Erratique à rebours ?»
15 mars 2014, «Grès, gel et dégel»


Je poursuis, au gré de mes déplacements, le recensement des blocs de grès de Nepean que la dernière glaciation a dispersé dans l'Île-de-Hull. Impromptu, incomplet et condamné de toute façon à l'approximation dans la mesure où l'urbanisation a chamboulé le paysage primitif, ce décompte permet quand même de risquer quelques conclusions préliminaires. (Voir billet du 19 nov. 2014, lien plus haut.)

Le tout dernier bloc de grès recensé se trouve près de l'intersection des rues Saint-Étienne et Arthur-Guertin. Planté dans la pelouse du parc du Sentier de l'Île, lui-même créé à l'emplacement d'une ancienne ligne de chemin de fer, le bloc n'est sûrement pas en position originelle, là où les glaciers l'ont abandonné. Il porte quand même le total de blocs de son espèce recensés à... quatre.

(Cinq si l'on compte le bloc de grès calcareux du boul. Sacré-Cœur que je ne peux rattacher de façon certaine à aucune formation. Comme il s'agit d'une roche fragile, elle ne doit pas venir de loin. Voir billet du 15 mars 2015, lien plus haut.)

Ces quatre blocs de grès ne pèsent pas lourds face aux innombrables blocs de calcaire que l'on trouve dans l'Île. Tout approximatif que soit le décompte, on se dit que le grès de Nepean ne devait pas affleurer largement au nord de Hull à l'époque de la dernière glaciation. Il est difficile d'être plus précis à cet égard, l'argile de la mer de Champlain ayant recouvert la zone où le grès affleurait. (Voir la carte de Sandford et Arnott, 2010, billet du 2014, lien plus haut.)

C'est ce qui rend la présence de ces blocs incongrue dans l'Île-de-Hull : au premier abord, on se dit qu'ils ne devraient pas y être puisque le grès n'affleure pas au nord de l'Île ; ensuite, réflexion faite, on se dit que les affleurements sources, maintenant dissimulés sous la glaise, devaient être réduits, étant donné le faible nombre de blocs de grès rencontrés.

(Le grès de Nepean a donné plus de blocs au NW de l'Île-de-Hull, dans le parc de la Gatineau ; voir billet du 2014, lien plus haut.)

Je crois que la bande de grès de Nepeau au nord de Hull sur la carte de Sandford et Arnott, 2010 est exagérée (représentation idéale d'une bande plus régulière et continue qu'en réalité).

Pour l'instant, je n'ai parcouru qu'une partie du secteur de l'Île-de-Hull compris entre les boulevards Sacré-Cœur et des Allumettières. Affaire à suivre.


Échantillonnage représentatif du sous-sol urbanisé de l'Île-de-Hull : des blocs de calcaire, des blocs de calcaire, des des blocs de calcaire, des... Aucun grès. Photo juin 2014.

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