samedi 26 mars 2011

Hors sujet : Insignifiance de l'hiver


Article remis en page le 20 juin 2017.


Longtemps, je me suis demandé ce qui pouvait bien se passer l'hiver sous la couverture de neige.

Depuis aujourd'hui, je sais : il ne se passe rien, strictement rien, nada : rien du tout.

En somme et en trois mots : trois fois rien.



Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 4 décembre 2010.


Kanata Town Centre Core Park, Ottawa, 26 mars 2011.


Les deux photos ci-haut ont été prises à quatre mois d'intervalle (début décembre 2010 et fin mars 2011), avant les accumulations de neige et après leur départ (qu'on espère définitif).

L'endroit, le sommet d'une colline, est exposé aux vents, aux intempéries de toutes sortes (pluie, verglas, neige), aux gels et aux dégels.

Or, tous ces facteurs dont l'association, l'addition et la conjugaison réussissent à enfiler le cortège habituel des désagréments de l'hiver (depuis la branche qui cède sous le poids du verglas jusqu'à l'embâcle qui fait déborder une rivière en passant par la grippe saisonnière) n'ont pu, même en disposant de seize semaines, remuer d'un poil de millimètre une simple capsule rouillée de bouteille de bière ou de boisson gazeuse.

Quand on examine plus attentivement les photos, on constate que de minuscules cailloux et de non moins microscopiques grains de sable n'ont pas davantage bougé. (Je vous laisse constater la chose par vous mêmes.)

Il y a sûrement une morale à tirer de tout ça. J'ignore encore laquelle.


Ajout 27 mars 2011 : voyons de plus près

Détails 1.

Détails 1. - Haut : 4 déc. 2010 ; bas : 26 mars 2011.
Il me semble que le cailloux en bas à gauche a bougé ; heureusement, le mouvement ne s'est pas produit pendant que le prenais l'une de ces photos. Les différences dans l'éclairage et la perspective compliquent la comparaison entre les deux documents. La patine de rouille de la capsule, après quatre mois sous la neige, semble avoir évoluée.


Détails 2.
Détails 2. - Haut : 4 déc. 2010 ; bas : 26 mars 2011.
Même remarque concernant l'éclairage et la perspective. Une étude attentive de ces deux photos permet de déceler quelques millimétriques différences dans la position de certains grains de sable. 

Voilà le résultat de quatre mois d'hiver...

6 commentaires:

  1. Il faut le faire Monsieur votre reportage n'apporte rien de nouveau! Et vous en faites néanmoins un billet! Attendons voir au printemps 2012. Peut-être y aura-t-il alors une nouvelle.

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  2. J'ai étoffé quelque peu mon inutile article (inutile selon votre point de vue), creusant encore davantage le concept de non-événement. (Voir les photos en fin de post.)

    Erich Maria Remarque a pondu un roman de presque 250 pages titré À l'Ouest rien de nouveau. Vous n'allez pas me tomber dessus pour un seul post, quand même !...

    «Plus ça change, plus c'est pareil», auriez-vous pu me dire. ;)

    Et l'absence de résultat est un résultat en soi.

    Dès qu'il ne se passera rien de nouveau, je vous aviserai.

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  3. La mise à jour est perturbante (un peu). Un tsunami a levé dans ma tasse de café. Je suis suspendu à votre comte-rendu de cette tectonique des cailloux!

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  4. Vous êtes trop émotif. Avez-vous déjà pensé à remplacer le café par la camomille ?

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  5. La vraie question est : comment l'hiver, qui a des effets macroscopiques si évidents, peut-il simultanément n'en avoir aucun au niveau microscopique ? (Ou millimétroscopique, pour être plus juste.)

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  6. Si cet ''inutile article'' ne suscite que ce magnifique échange entre vous deux: il aura valu son encre!
    Merci!

    Jean-Louis

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